Face au conflit géopolitique, l’impact se fait ressentir dans tous les domaines notamment dans la production de denrées alimentaires.
Le marché agricole des céréales est directement impacté. Depuis l’annonce du conflit entre l’Ukraine et la Russie, les cours du blé flambent. effectivement, sur les marchés la tension est élevée et ne redescend pas. Le marché est en outre toujours tiré à la hausse par les craintes d’un manque de production d’Amérique du Sud dus aux effets climatiques.
Seule la France à des conditions de cultures encourageantes.
La guerre en Ukraine est le principal facteur de soutien du prix des céréales et des oléagineux actuellement, avec des exportations du pays toujours réduites au minimum et des risques sur la prochaine récolte qui s’amplifient de jour en jour. Faute de présence à l’international depuis maintenant près d’un mois, les autorités locales ont d’ailleurs suspendu le système de licence sur les exportations de maïs et d’huile de tournesol en raison de stocks intérieurs très élevés. On assiste dans beaucoup de pays à un début de rationnement de ces denrées et à une hausse significative des prix.
Beaucoup de pays dépendent du blé Ukrainien et risquent de ne plus pouvoir manger à leur faim. Le 14 mars le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a formulé, “La guerre en Ukraine pourrait entraîner un ouragan de famine”. L’Ukraine et le sud-ouest de la Russie sont les « greniers de l’Europe« . « les deux pays totalisent à eux seuls environ 15 % de la production mondiale de blé, et près de 30 % des exportations mondiales », rappelle auprès de France 24 Sébastien Abis, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et directeur du club Demeter, think tank spécialisé sur les enjeux agricoles mondiaux. « Il n’y a pas que le blé. Les deux pays représentent 80 % de la production mondiale pour l’huile de tournesol et l’Ukraine est le quatrième exportateur mondial de maïs. »
Avec le conflit, les bombardements la donne à changé: « Plus rien ne sort des ports ukrainiens », explique Sébastien Abis. « Et il est impossible de savoir ce que le pays va pouvoir produire et récolter dans les prochains mois », poursuit le chercheur.
Les conséquences sont déjà visibles dans beaucoup de pays, notamment les pays d’Afrique du nord qui sont de gros importateurs de blé Ukrainien. Leur dépendance au blé est encore plus importante cette année avec la sécheresse qu’ils ont subie.
Par exemple, l‘Egypte doit faire face à une explosion du prix car la grande majorité de son importation de blé vient d’Ukraine. Ce pays a lancé plusieurs appels d’offres pour combler ce déficit. Cependant face à l’inflation il n’est pas possible pour l’Egypte de racheter du blé ailleurs car il coûte trop cher et ça impacterait directement et de façon trop importante le pouvoir d’achat des egyptiens. En parallèle, le gouvernement tente de rassurer la population en expliquant avoir des stocks de blé suffisants pour plusieurs mois et qu’ils seraient regonflés grâce aux récoltes locales du printemps.
Les effets se font également ressentir dans les pays de l’Est européen. Dès l’apparition du conflit en Ukraine, les prix du blé ont explosé sur les marchés. Aujourd’hui la tonne de blé dépasse désormais les 400 euros, un niveau historique. À titre de comparaison, elle s’élevait à 280 euros avant le début du conflit et autour de 150 euros la tonne au printemps 2020.
D’autres pays sont touchés: L’Indonésie, la Turquie, l’Asie centrale, l’Afrique subsaharienne…
Pour l’Afrique de l’ouest c’est très difficile car les prix actuels sont beaucoup trop cher et leurs stocks de blé et très faibles.
Plusieurs millions de personnes vont être impactés et risquent de souffrir de malnutrition.
Le blé est un enjeu géopolitique important.
Les prix du blé sont en hausse constante et impact directement tous les populations du monde Actuellement, on estime qu’environ 140 navires de divers pays sont bloqués dans les ports ukrainiens, notamment des céréaliers.
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