Un concept clé de la théorie monétariste est la règle de croissance monétaire. Friedman et ses collègues ont proposé que les banques centrales devraient suivre une règle préétablie pour la croissance de la masse monétaire, plutôt que de répondre de manière discrétionnaire aux fluctuations économiques. Cette règle vise à éviter les fluctuations abruptes de la masse monétaire et à garantir une croissance stable de l’économie. En contrôlant la masse monétaire, les banques centrales peuvent réduire l’incertitude économique et favoriser un environnement prévisible pour les entreprises et les consommateurs.
La courbe de Phillips est également un sujet important dans la théorie monétariste. Friedman a proposé une version modifiée de la courbe de Phillips, qui suggère que la relation entre l’inflation et le chômage n’est pas stable à long terme. Selon Friedman, une tentative de réduire le chômage en augmentant la masse monétaire entraînera une hausse de l’inflation sans effet durable sur le chômage. Cette vision remet en question l’idée keynésienne que les politiques monétaires peuvent avoir des effets soutenus sur le chômage.
Les monétaristes soutiennent également que la politique monétaire devrait se concentrer sur des objectifs à long terme plutôt que sur des ajustements à court terme. Selon eux, les tentatives d’ajuster la politique monétaire en réponse à des fluctuations économiques à court terme peuvent entraîner des distorsions et des instabilités. En suivant une règle de croissance monétaire stable, les banques centrales peuvent promouvoir une croissance économique stable et éviter les crises économiques.
La théorie monétariste a eu une influence significative sur les politiques économiques dans de nombreux pays, en particulier dans les années 1980. Les politiques de contrôle de l’inflation et de régulation stricte de la masse monétaire mises en œuvre par les banques centrales reflètent les principes monétaristes. Cependant, comme toute théorie économique, elle a ses limites et ses critiques. Certains soutiennent que le contrôle rigide de la masse monétaire peut être trop rigide et ne pas tenir compte des réalités économiques changeantes.
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